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Historique

Convention (1960)

Sans descendant, Léon Perrin décide de faire don à la République et Canton de Neuchâtel, dans une Convention signée en date du 20 juillet 1960, d’une centaine de sculptures destinées à être exposées au château de Môtiers. Bâtisse érigée par le comte Rodolphe IV de Neuchâtel entre 1311 et 1344 et héritée par l’Etat de Neuchâtel en 1957, cette demeure classée monument historique est restaurée à grands frais pendant de longues années puis finalement inaugurée en 1972. Certaines sculptures de Perrin sont enfin présentées en permanence au public et la Convention de 1960 peut être honorée. Bien qu’il soit né au Locle en 1886, Léon Perrin reste très attaché à sa commune d’origine de Noiraigue au Val-de-Travers. En 1958, il fait même don d’un bronze (L’Aurore) qui orne aujourd’hui encore une fontaine du village.

Fondation Léon Perrin (Môtiers, 1976-2004)

Après le décès de son épouse en avril 1976, Léon Perrin « tient avec acharnement à la création d’une Fondation » en vue de la conservation et de la mise en valeur de l’important fonds légué à l’Etat en 1960. Il s’entoure de personnalités sensibles à son art et son vœu est exaucé rapidement ; l’acte constitutif de la Fondation Léon Perrin est signé le 25 novembre 1976 par Carlos Grosjean au nom du Conseil d’Etat. « Cet acte ne relève pas du simple formalisme juridique. Il scelle la volonté de rendre hommage à un sculpteur neuchâtelois de talent qui, au travers de son œuvre, nous laisse un message d’humanité et d’art véritable. » (extrait de l’avant-propos de Carlos Grosjean tiré du catalogue d’exposition des œuvres de Léon Perrin exposées en permanence au Château de Môtiers dès 1976)

En juin 1978, un grand nombre d’œuvres, essentiellement des sculptures provenant de la liquidation par l’artiste lui-même de son atelier chaux-de-fonnier, vient compléter la collection. Peu après son décès en septembre 1978, les espaces attribués à la Fondation Léon Perrin situés dans le château de Môtiers sont fermés au public afin de proposer une nouvelle scénographie dès le mois de juin 1982 au premier étage de la salle de la grange. Cette présentation est enrichie de plusieurs centaines d’œuvres, essentiellement des dessins, en provenance du domicile de l’artiste à Montézillon et d’une quarantaine de plâtres rapatriés en 1981 à Môtiers et précédemment entreposés à Mendrisio chez le fondeur attitré Brotal.

En 1993, le comité, partiellement renouvelé, propose de rendre les lieux plus dynamiques et met sur pied des expositions temporaires thématiques ou invite des artistes contemporains ayant eu un contact plus ou moins étroit avec le sculpteur.

1993 – « Léon Perrin invite … André Ramseyer »
1994 – « Léon Perrin et la figure »
1996 – « Léon Perrin invite … Marcel Mathys »
1997 – « Léon Perrin et les bustes »
1998 – « Léon Perrin invite … Fred Perrin »
1999 – « Léon Perrin et le nu »
2000 – « Léon Perrin invite … Aloïs Dubach »

Dès ses débuts, les moyens de la Fondation Léon Perrin sont modestes et les membres bénévoles. Après plus de vingt cinq ans d’existence, la Fondation entre dans une période de sommeil. On évoque même sa dissolution. Concours de circonstance, début 2003, un projet hôtelier occupant tout le château de Môtiers va mettre fin à la présence artistique de Léon Perrin dans ces lieux emblématiques du Val-de-Travers. La nouvelle configuration n’envisageant pas la présence de la Fondation sur le site, le comité réagit rapidement. Les conditions de conservation n’étant pas optimales pour les plâtres qui souffrent de l’humidité ambiante du château, il entreprend de déménager les collections dans des locaux plus appropriés bien qu’accessibles uniquement sur demande.

Fondation Léon Perrin (Couvet, 2004-)

Le transfert des œuvres est effectué en août 2004 avec la précieuse collaboration de la section conservation-restauration de la Haute Ecole d’Art Appliqués de La Chaux-de-Fonds (actuelle HE-Arc) qui prend en charge également le conditionnement de certaines œuvres fragiles. Dès ce jour, les collections sont conservées dans une salle de classe de l’ancien Centre professionnel du Val-de-Travers à Couvet où les conditions climatiques sont bonnes.

Aujourd’hui, la Fondation Léon Perrin n’est plus un musée. Néanmoins, le comité poursuit le but fixé en 1976 dans l’acte de fondation, à savoir « de conserver et de mettre en valeur les œuvres du sculpteur Léon Perrin que l’Etat de Neuchâtel lui remet ainsi que celles dont elle pourra devenir par la suite propriétaire ou dépositaire. » Pour ce faire, un important inventaire de la collection (sculptures, dessins, archives) a été réalisé entre 2006 et 2016 avant d’aboutir à la publication d’une importante monographie aux éditions Attinger.